lundi 27 décembre 2010

C'est beau mais c'est triste



Maman est partie, elle a prit le train de 6H34 en gare de Douai, Nord pas de Calais. Il neige dehors, c'est beau mais c'est triste comme dirait mon grand père. Moi, je ne dors toujours pas. Pas envie. J'attends mercredi pour aller à Lyon, et quitter le Nord. J'aime bien le Nord, même si ça pue le maroile et le ch'ti, c'est rigolo, c'est industriel et ça ferme le clapet à tout ces pseudos adeptes de l'underground qui pense que faire une soirée dans une cave t'élèvera au paradis des hypsters. Marrant. 







Morning


matin blanc 

dimanche 26 décembre 2010

COLD SPRING

La poussière de la ville. 2010, étudiante part en Finlande. Comme beaucoup, elle voyage, sort, et rencontre. Elle regarde et projette. Pays aux différents visages, la Finlande ne s'ouvre pas facilement à elle. Les médias le voient comme une première de la classe. C'est boring d'être premier de la classe, c'est le mec qu'on égalera jamais parce qu'il ne te laissera pas copier sur sa copie. La Finlande est forte, mais elle n'est pas parfaite. Exepté réussite scolaire et écologie exemplaire, le pays aux milles lacs à les yeux noirs opaques. Le regard mélancolique, les yeux emplis d'alcool et les mains glaçés par le froid. Le soir, on s'y réchauffe autour d'un karaoké féderateur, on boit une bière ou plus et on imite les copains russes à coup de shot de vodka. On hiberne aussi dans les saunas. 
Le pays compte un bon nombre de paumés, de laisser pour compte ou autres parias. Les oubliés d'une société. Les mal placés. C'est ce qui intéresse le réalisateur Aki Kaurismaki. Lui se fout du cliché Finlandais, il dépeint avec franchise une Finlande triste, parfois morose, mais réaliste. Réalisé en 2006, Les Lumières du foubourg est le dernier film de la trilogie " Finlande" du réalisateur qui parle du chômage, des sans abris et finalement de la solitude. 
Les lumières du faubourg est un film à propos de la solitude. En quatre vingt minutes, on fait le tour de la misère d'un homme.
Sur fond de tango et Rock and Roll, Helsinki/Finland, le froid, la nuit, le silence . Koistinen est un gardien de nuit à la recherche de sa petite place au soleil. Mais l'indifférence qu'à la société à son égard casse petit à petit tout ses espoirs. Dans les faubourgs, on ne parle pas ou très peu.On s'apparente à des automates privilégiant la barbante routine aux rêves et idéaux.

Un groupe de malfrats, ayant bien remarqué sa soif d'amour l'utilise comme appât afin de profiter de son poste de gardien pour cambrioler une bijouterie. Koistinen persudait qu'une femme tombe enfin amoureux de lui, lui accorde toute sa confiance, ce qui le rend au final dépourvu de travail, de ses rêves et de sa liberté. 

Le film s'ouvre au travail de Koistinen. On voit directement que l'homme est seul et triste et non apprécié de ses collègues.  Après trois ans de loyaux services en tant que gardien de nuit, personne ne connaît son prénom. Kaustinen n'a pas d'amis mis à part la vendeuse de saucisses , qui est aussi sa confidente. Il va a sa rencontre la nuit, lui achetant de la nourriture qu'il ne mangera pas. Ces nuits là, Kaustinen sera plus que bavard. Elle, l'écoute, car elle est secrètement amoureuse de lui.
Koistinen , c'est une Buster Keaton d'aujourd'hui, au visage impassible, sans expressions. 
 

Light in the dusk est kitshement triste ou tristement kitsh. Le réalisateur et ses couleurs plus que saturés nous porte dans l'univers d'un personnage en chute libre, rongé par la malchance et les mauvaises rencontres. Kaurismaki esquisse le portait d'un homme qui est  impossible d'aimer, d'exprimer ses sentiments, un homme embrigadé qui aspire à la richesse et c'est tout, un homme bouffé par un société anonyme, individualiste. L'homme est un loup pour l'homme disait Hobbes. Dans la société actuelle, ce sont les plus gros qui bouffent les petits. Et les petits se taisent. Dans le film, l'anti héros est entouré de personnages qui ne vont pas en son avantage. Néanmoins, on peut trouver trois personnages qui lui sont positifs. C'est la vendeuse de hot dog qui est à son écoute tandis que lui semble ne pas y prêter attention. Il y a aussi ce petit garçon accompagné de son chien qui tout au long du film se retrouveront comme des apparitions dans les moments ou Koistinen se retrouve le plus seul. Eux sont ses anges gardiens. Koistinen aurait pu finir comme eux mais la main tendue par ses anges gardien l'aidera au final.
Une société déshumanisé, sans une once d'émotion et de sentimentalisme où les méchants gagnent et où l'argent triomphe. Une société où il fat posséder pour exister.
Le portrait d'une société cruelle sadique et aveugle mais surtout banalisée. Tragédie moderne d'un homme qui s'ennuie, les lumières du faubourg nous plonge dans un Helsinki industriel plein de nostalgie, une ville perdue tout comme son personnage.


EPILOGUE

Le jour se lève, doucement, il est 05:44. Comme tous les jours depuis deux semaines, la lumière de ma chambre s'éteindra autour 7H30, mes yeux se fermeront , enfin, je dormirais.